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CHRISTIANISME
LE PRINCIPE DE LA TRINITE :
LE PERE-LE FILS -LE SAINT ESPRIT


                                                                          
1-Le christianisme est une religion, monothéiste et abrahamique, issue de la prédication d'apôtres célébrant la vie et les enseignements d'un prophète du proche-orient nommé Jésus de Nazareth, surnommé « l'oint » (c'est-à-dire le consacré, en grec χριστ?ς : le Christ). Plus de deux millénaires après, le nombre de chrétiens sur Terre, c'est-à-dire de personnes suivant ces enseignements de différentes manières, se situe entre 2,23 milliards et 2,3 milliards répartis entre près de 33 000 confessions différentes. Les premières de ces confessions sont apparues au sein du judaïsme après la crucifixion de Jésus de Nazareth par les autorités romaines de la province de Judée au Ier siècle. Les Actes des Apôtres indiquent que le nom de « chrétien », signifiant « appartenant au Christ » ou « partisan du Christ », fut attribué aux disciples de Jésus de Nazareth à Antioche au milieu du Ier siècle. La référence la plus ancienne connue pour le terme christianisme se trouve dans la lettre d'Ignace d'Antioche aux Magnésiens à la fin du Ier siècle. Les chrétiens croient que Jésus de Nazareth est le Messie que prophétisait l'Ancien Testament, et, hormis quelques minorités, qu'il est le fils de Dieu, à la fois de nature divine et de nature humaine. Les trois principales confessions chrétiennes, c'est-à-dire les catholiques romains, les orthodoxes des 7 conciles et les protestants, étudient l'interprétation patristique des textes scripturaires. La Bible hébraïque est l'un des deux textes fondateurs du christianisme, qui la nomme Ancien Testament ou Premier Testament. Le Nouveau Testament, centré sur la personne de Jésus-Christ, est le second texte fondateur. Le christianisme est la religion la plus répandue dans le monde et a profondément marqué différentes civilisations au cours de l'histoire alors qu'il était initialement considéré comme une secte juive parmi d'autres. Il est présent sur tous les continents.
2-Doctrines : Dogmes chrétiens.
Les croyances et pratiques chrétiennes se sont beaucoup diversifiées au fil des siècles et autour du monde. De ce fait, il n'y a pas de définition synthétique de la foi chrétienne et de ses doctrines. Cependant, il existe certains éléments d'homogénéité tels que la croyance centrale en Jésus-Christ. Le plus grand nombre des chrétiens définissent leur foi par le Credo, socle de foi commun affirmant l'unicité de Dieu, la vie, la mort et la résurrection de Jésus, « la résurrection de la chair et la vie du monde à venir » (par opposition à l'au-delà des Égyptiens ou des Grecs). Une modification du Credo par Rome a inauguré la controverse du filioque : si le saint-esprit découle aussi du Christ, et pas seulement de Dieu, une âme ne peut être sauvée que si la personne est chrétienne, ce qui change complètement le rapport aux incroyants et aux autres croyances. Cette controverse a conduit au schisme de 1054 entre catholiques et orthodoxes. Quelques siècles plus tard, d'autres contestations de positions de Rome ont conduit au catharisme et au protestantisme. Ces questions sont détaillées plus bas.
Christ :Le nom de Jésus-Christ a été donné par les chrétiens à Jésus de Nazareth qui est considéré comme étant le Messie prophétisé dans l'Ancien Testament. Le terme de « Christ » vient du grec Χριστ?, l'équivalent du terme sémitique Messie (de l'hébreu ???- mashia'h), littéralement « celui qui est oint », et de lui découle l'appellation « Jésus-Christ ». Le terme est repris en Arabe pour désigner le Christianisme ??? (al-massihiya). "Christ" est donc un adjectif et non un nom propre. Jésus-Christ est la figure centrale du christianisme. Le fondement de la religion chrétienne est la foi en sa résurrection.
Profession de foi :Le kerygme, la profession de foi fondamentale des chrétiens contenue dans l'Épitre de saint Paul aux Corinthiens, stipule que, si Jésus-Christ n'est pas ressuscité, la foi chrétienne est vide. Deux autres professions de foi sont venues préciser la foi chrétienne, le Symbole des Apôtres et le Symbole de Nicée-Constantinople (ou credo). Cependant, tous les chrétiens n'accordent pas une valeur à ces deux derniers. Ces professions de foi sont divisées en quatre parties. La première confirme la doctrine monothéiste du christianisme en stipulant qu'il n'y a qu'un seul Dieu qui est aussi le Créateur. La seconde partie énonce que Jésus-Christ est le fils unique de Dieu et qu'il a souffert, est mort, a été enseveli et est ressuscité avant de monter au ciel afin de juger les vivants et les morts. L'expression de fils relève de la continuité de la tradition biblique, mais les chrétiens proclament que c'est Dieu qui se révèle de façon unique en son fils Jésus-Christ. Les catholiques insistent davantage sur la filiation biologique dans la doctrine de la virginité perpétuelle. La troisième partie des professions de foi dit que l'Esprit Saint intercède pour les hommes et, finalement, la quatrième partie énonce que Jésus-Christ a institué une Église sur Terre.
Trinité :La Trinité découle directement de ces professions de foi. La Trinité est le fait que le Dieu unique se révèle en trois « personnes », le Père, le Fils et l'Esprit Saint. Le terme de personne a donné lieu à de nombreuses interprétations et saint Augustin précise que ce terme, humain, ne définit qu'imparfaitement la Trinité. La triple invocation du baptême, « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » fut conceptualisée sous forme du dogme de la Trinité lors des grands Conciles du IVe siècle. Les interprétations de la Trinité sont différentes selon les chrétiens qui se revendiquent des Églises des deux conciles, des Églises des trois conciles ou des Églises des sept conciles. De plus, certains chrétiens tels que les unitaristes, certains groupes adventistes et les Témoins de Jéhovah n'admettent pas le dogme de la Trinité. Ces derniers sont appelés antitrinitaires.
3-Christologie. :Historicité
Le développement historique des principales églises ; dans ce diagramme la position des branches n'a pas de signification autre que chronologique et démographique approximative. L'étude historique des fondements du christianisme, la vie de Jésus de Nazareth, est ardue. Une étude historique scientifique demande de comparer ces textes à d'autres récits relatant les mêmes faits. Cependant, en dehors des évangiles du Nouveau Testament, les sources écrites précises traitant de la vie de Jésus sont très rares. Ajouté à l'absence de preuves archéologiques de l'existence de Jésus et aux divergences des textes existants, cette incertitude de la véracité historique des textes bibliques a poussé certains auteurs du tournant du XIXe siècle et du début du XXe siècle à faire l'hypothèse de l'inexistence de Jésus.          Depuis les années 1930, d'autres hypothèses ont été avancées, comme par exemple la compilation de récits des vies et des enseignements de plusieurs prophètes différents et/ou la rédaction des récits christiques sous l'influence des grands récits « résurrectionnels » antérieurs tels que celui d'Osiris (hypothèses de Gérald Messadié, entre autres).
Articles détaillés : Quêtes du Jésus historique, Problème synoptique, Évolution de la lecture de la Bible au XIXe siècle et Crise moderniste.
4-Ancien et Nouveau Testament
La Bible. :Aux Écritures issues du judaïsme, qui correspondent à ce que les chrétiens nomment l'Ancien Testament, la tradition des premiers siècles du christianisme a adjoint le Nouveau Testament. On emploie souvent l'appellation « Premier » Testament au lieu d'Ancien, pour signifier que le Nouveau Testament ne vient pas remplacer l' « Ancien » mais l'accomplir. L'Ancien et le Nouveau Testament sont réunis dans la Bible chrétienne. Le Nouveau Testament est composé de quatre évangiles (selon Matthieu, Marc, Luc et Jean), des Actes des Apôtres, des Épîtres et de l'Apocalypse (aussi appelé Révélation). On considère que la rédaction de ces textes s'étend de la seconde moitié du Ier siècle jusqu'au début du IIe siècle. Cependant, les manuscrits les plus anciens en notre possession remontent au IVe siècle de notre ère. Cependant, l'on dispose de fragments d'évangiles antérieurs (Magadalen, Ier siècle, Rylands 457: IIe siècle). Ces quatre livres présentent entre autres une exhortation à l'amour du prochain. Cet amour peut s'exprimer de diverses manières : le pardon, la charité, la miséricorde, le désintéressement. On appelle « évangiles synoptiques » les évangiles de Matthieu, Marc et Luc, qui sont construits sur le même plan. L'évangile de Jean est, en revanche, nettement différent. Les épîtres de Paul de Tarse (ou saint Paul) semblent être les plus anciennes (on date la première d'entre elles, la 1re épître aux corinthiens de l'année 40 environ, en particulier le chapitre 15 qui rappelle le dogme central de la foi, le Kérygme) ; cette antériorité donne à Paul une place particulière dans le christianisme, certains le considérant comme le véritable fondateur de la religion. L'évangile selon Marc est généralement considéré comme celui qui a été rédigé en premier (vers les années 65-70 ?), et constituerait une des sources ayant servi à rédiger les deux autres synoptiques. Viendraient ensuite les autres évangiles (Matthieu et Luc, dans leur rédaction définitive vers l'an 70, mais il existe de nombreux documents antérieurs), Jean après 90. Les évangiles ont été rédigés sur la base de traditions et de documents plus anciens. Leur rédaction est contemporaine de la disparition des témoins directs de la vie de Jésus, et manifeste la volonté de conserver l'essentiel de la prédication du Christ. Les Actes des Apôtres sont la deuxième partie de l'évangile de Luc. L'Épître aux Hébreux semble être le texte le plus récent. Le canon ainsi constitué (ensemble des textes reconnus officiellement) écarte les textes dits apocryphes. L'existence des évangiles apocryphes révèle que le Nouveau Testament, tel que nous le connaissons aujourd'hui, est le fruit d'un choix parmi une multiplicité de documents témoignant de la vie et de la prédication de Jésus, ainsi que de la vie de l'Église primitive. Ce choix a été effectué dès le IVe siècle, au concile de Nicée, on appelle ce corpus canon des Écritures, en fonction de ce qui a paru alors vraisemblable, de l'ancienneté de la tradition à laquelle ces textes étaient rattachés. Le Nouveau Testament, comme ensemble de la Bible, est donc un témoignage de la foi de ces communautés avant d'être un récit historique: Canon (Bible).
Église et baptême : D'après certains, depuis Jésus, Dieu veut créer une Église, non limitée aux seuls Juifs. Selon la Bible, alors que Jésus est Le Fils de Dieu, les autres hommes le sont par adoption. (note : d'autre passages mentionnent Jésus comme « Fils de l'Homme », soit la réalité que l'homme est censé incarner durant sa vie). C'est la foi en Jésus-Christ et l'acceptation de l'œuvre de rédemption qu'il aurait accomplie qui définit cette famille, et non la pratique de la loi mosaïque ou des doctrines religieuses : « un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu » proclame l'Épître aux Éphésiens (Ep 4,5). On devient chrétien par le sacrement du baptême, que l'on ne reçoit qu'une seule fois même si on change d'Église (mais ce point de vue n'est pas partagé par tous : le baptême représentant, alors, la confession publique de la conversion). Histoire du christianisme: Origines du christianisme et Histoire du christianisme. Critique de la religion, le mouvement des Lumières reprochait, entre autres, au christianisme d'avoir eu une histoire sanglante de l'Antiquité à son époque.
Religion issue du judaïsme :D'après les évangiles, Jésus « n'est pas venu abolir la Loi, mais accomplir ». Sa perspective est donc celle d'un accomplissement de la foi juive, dans une interprétation particulière à Jésus lui-même, et non la création d'une nouvelle religion : Jésus, les apôtres, Marie la mère de Jésus, tout le groupe primitif était juif. Cette perspective se retrouve dans de nombreuses phrases de Jésus rapportées par les évangiles ; ainsi, les consignes données aux disciples de s'adresser « aux brebis perdues d'Israël » (Matth. 10:6), et non aux païens. Le christianisme a repris, de façon plus ou moins importante selon ses courants, plusieurs éléments présents dans le judaïsme de la période suivant la destruction du Second Temple, tels que :

  • l'adaptation de la forme du culte synagogal aux églises de paroisses, (le culte synagogal était déjà présent en Galilée) ;
  • l'utilisation de l'ensemble des textes bibliques, au premier rang desquels les psaumes juifs, issus du livre des Louanges ; ces textes peuvent être lus sur des cycles variables, pouvant atteindre jusqu’à trois ans pour l'Église catholique ;
  • un calendrier religieux, partiellement mobile, dans lequel certains évènements notables ou certains points de foi donnent lieu à des célébrations annuelles ;
  • l'utilisation de chants et d'hymnes dans la prière ;
  • dans les célébrations et les réunions communautaires, l'utilisation de certains mots venant de l'hébreu biblique (par exemple : amen, hosanna, alléluia).
Pour les chrétiens, la ligne de partage avec le judaïsme passe par la reconnaissance ou non du Messie en la personne de Jésus. Du point de vue juif, le christianisme s'écarte fondamentalement du judaïsme ; il ne « l'accomplit » donc pas - en rejetant le « joug de la Torah et des mitsvot » – et ne respecte pas non plus le monothéisme. Marcion, au IIe siècle, va plus loin que l'Église chrétienne : il conteste la filiation judaïsme-christianisme et souligne l'origine autonome du christianisme vis-à-vis du judaïsme. Il fut qualifié d'hérétique par l'Église. La séparation effective des deux religions, aussi bien parmi les premiers chrétiens que vis-à-vis des autorités romaines, occupa au minimum deux siècles, peut-être davantage, selon les historiens.
Christianisme primitif : Origines du christianisme.
Le christianisme s'est développé à partir du Ier siècle dans le contexte des communautés juives du Moyen-Orient et en particulier les communautés juives hellénisées. Le nom « christianisme » vient du mot grec Christos, qui traduit l'hébreu Messie (« celui qui a reçu l'onction »). Ce mot, originellement appliqué à différents personnages de la Bible (prophètes et rois), désigne dans le judaïsme tardif un personnage qui viendra à la fin des temps restaurer la royauté de Dieu en Israël. Il est, depuis, quasi-exclusivement réservé à Jésus. Jésus est la figure fondatrice du christianisme, sans toutefois en être le fondateur au sens historique : le débat est encore ouvert sur le fondateur du christianisme « Paul ou Jésus », d'un point de vue théologique ; mais surtout, d'un point de vue historique, le christianisme ne naît pas du vivant du ou des prophètes historiques inconnus, qui ont servi de modèle au personnage évangélique de Jésus. Deux écoles se partagent chacune un consensus : pour d'aucuns, le christianisme naît avec l'introduction de la Birkat-ha-Minim dans la Amida (bénédiction 12) ; pour d'autres, il commence avec le tournant du IIe siècle avec établissement d'un canon du Nouveau Testament, pères apologètes, début d'une théologie chrétienne (rencontre entre le mythe chrétien et la philosophie grecque). À l'exemple de la diversité régnant dans le judaïsme (saducéens, pharisiens, esséniens, baptistes...), le paléochristianisme recouvre différentes communautés comme, par exemple : 1. la communauté (postpascale) judéo-chretienne de Jérusalem autour de Jacques, frère de Jésus, appartenant au judaïsme mais reconnaissant le messianisme de Jésus et vivant dans l'attente du Royaume de Dieu ; 2. la communauté galiléenne regroupée autour d'une interprétation prépascale et sapientale de la vie de Jésus, probablement à l'origine de la source Q commune aux évangiles de Luc et de Matthieu ; 3. la communauté helléno-chrétienne autour des figures emblématiques des sept préposés au service de table et d'entretien des veuves, et d'Étienne, à l'origine probable de l'évangile de Matthieu ; 4. la communauté apocalyptique qui sera à l'origine, probablement en recueillant des éléments esséniens après la chute du Temple, de l'évangile de Jean ; 5. la communauté paulinienne qui permettra dans le sillage des hellénistes, l'ouverture aux gentils (notamment après la rupture entre Paul et l'église de Jérusalem en 48/49), et un début de divergence théologique (centralité et prééminence de la Croix sur la Loi, et de la Foi sur les Œuvres). Ces communautés paléo-chrétiennes (car toujours incluses dans le judaïsme) vont progressivement soit quasiment disparaître comme les judéo-chrétiens, soit diverger du judaïsme à la faveur d'interprétation différentes des Écritures, de l'intégration de nouvelles traditions orales puis textuelles (paléo-évangiles, épîtres), de facteurs historiques (soulèvements de 66-70 puis de 135), changement de langue (de l'araméen/hébreu au grec/latin), de centre démographique (de la Palestine vers la totalité de l'Empire romain), des relations politiques avec Rome pour rester religio licita...., et des relations conflictuelles avec le judaïsme rabbinique qui prolonge le pharisianisme après la chute du Temple (70). La divergence d'avec le judaïsme s'accélèrera au tournant du premier siècle. Expansion :Graffiti antichrétien du IIe siècle représentant un âne crucifié. Le commentaire Alexamenos respecte dieu suggère que ce dessin raille un soldat converti. « Nous ne sommes que d'hier et nous avons déjà conquis la terre » dit le philosophe Tertullien au IIe siècle. Les chrétiens, d'abord petite minorité de disciples de Jésus ainsi que les apôtres, se répandirent surtout à l'ouest de l´Empire romain en Occident, en s'appuyant sur les communautés juives préexistantes de l'Empire. Ensuite un problème se posa : doit-on convertir les non-juifs ? Rapidement, Paul de Tarse décide d'ouvrir la nouvelle religion aux autres (à la gentilité), et sa renonciation à la circoncision leva les réticences de beaucoup d'hommes pubères.
Les apôtres disent alors propager la "Bonne Nouvelle" (la résurrection de Jésus). Au Ier siècle, les chrétiens sont très peu nombreux en Occident. Ils grossissent la communauté d'Alexandrie déjà importante, puis traduisent la Bible en plusieurs langues (grec et latin) afin d'assurer la communauté chrétienne. Alors ils s'installent de l'Afrique du nord à l'Espagne et en Gaule. Dans l'Empire romain, les autorités ne font pas une différence très nette entre juifs et chrétiens, ces derniers n'étant perçus que comme une secte juive. La conversion de Constantin et la christianisation de l'Empire romain : avec l'édit de Milan en 313, les persécutions contre les chrétiens s´arrêtèrent. Vers la fin du IVe siècle, le christianisme devient la religion officielle de l'Empire romain, remplaçant ainsi le culte romain antique et retournant la persécution. Cette date marque symboliquement le début de la chrétienté : période de l'histoire de l'Europe où le christianisme est la seule religion admise dans la mesure où il persécute les autres (depuis Justinien), et d'abord ses propres dissidents puis le judaïsme. Cette victoire sur le paganisme antique s'accompagna d'une réinterprétation de la philosophie, notamment celle de Platon, dans le sens de la nouvelle religion, et de l'utilisation de nombreux motifs mythiques du monde ancien pour l'inculturation du christianisme dans le respect de la tradition apostolique.
Expansion mondiale du christianisme : Christianisme par pays Répartition du christianisme dans le monde, toutes tendances confondues  .À partir de la découverte de l'Amérique par les Européens en 1492, l'expansion du christianisme a été parallèle à l'expansion coloniale. L'activité de mission a souvent été considérée par les puissances coloniales comme un instrument permettant d'introduire les intérêts occidentaux, voire de légitimer des interventions politiques ou militaires. Mais cette cohabitation n'alla pas sans heurts, l'Église heurtant directement de front les intérêts coloniaux quand elle affirme que la dignité de l'Homme doit être défendue (comme dans la célèbre controverse de Valladolid). En Martinique, les âmes pieuses durent se battre pour obtenir que les secours de la religion soient apportés aux esclaves. Les rites indiens ou africains ne furent plus officiellement tolérés, mais le candomblé et nombre de cultes vaudous témoignent d'un syncrétisme et de la perduration des cultes africains ou amérindiens. Spécifiquement, les christologies afro-américaines témoignent que ces cultes n'ont jamais disparu. Aujourd'hui la religion chrétienne est la religion la plus répandue dans le monde. Recul dans les pays occidentaux :Depuis une cinquantaine d'années, les média évoquent un recul progressif de la pratique régulière du christianisme dans les pays les plus développés (où le niveau d'instruction est généralement élevé). Il est impossible de quantifier un recul croyance au christianisme, mais l'obéissance active aux préceptes et et la pratique régulière des rites a décru de manière conséquente. Ce recul est cependant moins net dans ce que l'on peut appeler la croyance passive : de nombreuses personnes se déclarant toujours chrétiennes par tradition familiale. Ce que les média ont appelé l'indifférence religieuse, étudiée par différentes personnalités de l'Église catholique concerne surtout les églises majoritaires, tandis que les religions minoritaires, de même que le néo-paganisme, l'athéisme, voire l'antithéisme militant, semblent progresser (mais ce n'est peut-être qu'un effet secondaire de la liberté de conscience et d'expression (possible grâce à la laïcité). D'antiques critiques, chez certains intellectuels, reviennent au goût du jour, à l'instar du Contre les chrétiens du philosophe Celse et des écrits de l'empereur romain Julien. Le christianisme demeure cependant une référence historique, culturelle et éthique. Les épiscopats nationaux sont souvent consultés par les gouvernants avant le vote de lois qui engagent le sens et la valeur de la vie humaine (débat sur l'euthanasie, bioéthique...).
Églises : Branches du christianisme. Il existe trois grands groupes d'Églises : les catholiques, les orthodoxes et les protestantes. Le mot « chrétien » n'est pas le mot utilisé habituellement par le Nouveau Testament pour désigner les disciples de Jésus. Ceux-ci s'appellent, ou sont appelés, la « Voie », « l'Église », « les Églises » ou les « Nazaréens » (du nom de Nazareth, la ville d'origine de Jésus). Le livre des Actes des Apôtres nous apprend que c'est à Antioche, donc dans une ville de langue grecque, que l'on donna pour la première fois aux disciples le nom de « chrétiens ». Sans doute ce nom n'a-t-il servi à l'origine que pour désigner ceux des disciples de Jésus qui étaient de langue grecque (« chrétien  » signifie « disciple du christos », terme grec équivalent à messie). Dans le premier siècle du christianisme, la prédication de Jésus a été reçue de manière sensiblement différente selon les cultures et les communautés. Un écho de ces différences se perçoit dans les textes du Nouveau Testament et la diversité de leurs présentations de cette prédication. Les divergences sont plus importantes encore quand on prend en considération l'abondante littérature dite apocryphe, dans laquelle se reflètent les convictions d'Églises dont on a aujourd'hui perdu le souvenir. Ces différences de compréhension de la prédication et de la personne de Jésus ont été à l'origine de conflits internes au christianisme et à la création de nombreuses hérésies, chaque Église locale considérant comme hérétiques les traditions et les dogmes retenus par les autres mais qu'elle rejetait. La nécessité de s'entendre sur un langage commun sur Dieu et sur Jésus est donc apparue très tôt, d'où la pratique des lettres de communion, lettres délivrées par une Église pour s'assurer qu'un de ses membres en voyage est bien dans la communion de toute l'Église. Conciles : Le christianisme est né et s'est d'abord développé dans la partie orientale de l'Empire romain. Les villes de Jérusalem, d'Antioche et d'Alexandrie jouent le rôle de capitales ecclésiastiques. En 330, l'empereur Constantin Ier transfère la capitale de l'empire de Rome à Constantinople (rebaptisée Nea Roma, « Nouvelle Rome »), qui devient un grand foyer intellectuel. Avec l'accès du culte chrétien parmi les cultes reconnus de l'Empire, le pouvoir politique a pris l'initiative de réunir des assemblées d'évêques (conciles) pour régler les différends. Lorsque la majorité des évêques s'accordait sur un point, les évêques minoritaires ne choisissaient pas forcément d'adopter la formulation retenue. À Rome, première capitale impériale, l'évêque de la capitale impériale (qui fait remonter la fondation de son Église à l'apôtre Pierre) a rang de patriarche, avec les titres (initialement purement honorifiques) de « pontife » et de « premier parmi ses pairs » (en latin Primum inter pares). Le premier concile de Constantinople en 381 place le siège de Constantinople au second rang, juste après celui de Rome. On aboutit alors à ce qui est connu sous le nom de Pentarchie : les cinq centres historiques de Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem (dans leur ordre de préséance et de primauté). En dehors de l'Empire romain, les chrétiens étaient libres de s'organiser en Églises indépendantes[réf. nécessaire]. Ce fut notamment le cas de l'Église arménienne et de l'Église géorgienne. Au fil des siècles et des conciles, le monde chrétien va ensuite connaître plusieurs controverses christologiques, ainsi que des crises et bouleversements idéologiques et politiques.

  • 301 (ou 314) : conversion de l'Arménie au christianisme. Ainsi, ce pays devient le premier état officiellement chrétien, avant même l'Empire romain.
  • 424 : les Églises chrétiennes de l'Empire perse se proclament indépendantes, pour ne plus être soupçonnées de soutenir l'Empire romain.
  • 431 : les thèses nestoriennes sont considérées comme hérétiques au concile d'Éphèse. Les nestoriens affirment que deux personnes différentes coexistent en Jésus-Christ : l'une divine et parfaite, l'autre humaine et faillible (Eli, Eli, lama sabachtani : « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné »). Le concile d'Éphèse proclame que le Christ n'a qu'une seule nature et qu'elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine.
  • 451 : le concile de Chalcédoine proclame l'unique personne du Christ, de nature à la fois divine et humaine. Ce dogme, accepté par la majorité des églises tant en Occident qu'en Orient (de la Grèce au Caucase), est rejeté par certaines églises d'Orient : ce sont celles dites « des trois conciles », et appelées « monophysites » car elles considèrent, comme le concile d'Éphèse, que le Christ n'a qu'une seule nature, divine. C'est le cas, entre-autres, des Égyptiens, des Éthiopiens et de la majorité des Arméniens[réf. nécessaire]. On appelle « chalcédoniens », « orthodoxes » ("de la juste foi") ou « melkites » ("partisans de l'empereur") les chrétiens acceptant les dogmes du concile de Chalcédoine, par opposition aux monophysites. Le concile de Chalcédoine marque une étape décisive dans l'histoire du christianisme en ce sens que la doctrine sur la Trinité et sur la double nature du Christ y est définie. À partir de cette date, elle ne variera plus.
  • 484 : les chrétiens de l'Empire perse adoptent le nestorianisme comme doctrine officielle (c'est l'origine des Églises des deux conciles et de l'Église catholique chaldéenne).
  • VIIe - VIIIe siècles : trois des centres du christianisme oriental (Alexandrie, Antioche et Jérusalem) tombent aux mains des musulmans : la vie chrétienne y continue, avec le statut de « dhimmis » ("protégés"), mais seules Constantinople et Rome gardent leur liberté politique.
  • 687 : l'Église maronite (bien que chalcédonienne) rompt avec Constantinople.
  • IXe siècle : évangélisation des peuples slaves : les slaves occidentaux (au sens géographiques, non linguistique : polonais, tchèques, slovaques, slovènes, croates) se rattachent à Rome, les slaves orientaux (serbes, bulgares et Rus' de Kiev) à Constantinople.
  • 1054  : lors de ce schisme, Constantinople et Rome s'excommunient mutuellement. Les Églises restées en « communion des sept conciles » (dont Constantinople est le principal centre) constituent ce qui est appelé l'« Église orthodoxe », tandis que l'église de Rome, appelée « Église catholique », aura encore 14 conciles. Parmi ces 14 conciles, celui de Florence (1439-1445) fixe dans l'Église catholique les innovations théologiques et canoniques par rapport aux sept premiers conciles, innovations comme le filioque, le purgatoire, le célibat des prêtres, l'infaillibilité papale et quelques autres. Le filioque est particulièrement lourd de conséquences historiques, car il postule que l'Esprit-saint ne découle pas seulement du Père (Dieu) mais aussi du Fils (Jésus-Christ) ce qui implique que Dieu ne sauve que les baptisés, les âmes chrétiennes : cette doctrine catholique justifiera l'inquisition et la politique de conversion forcée menée contre les cathares, les camisards, ou les populations colonisées.
5-Séparation de l'Orient et de l'Occident
Schisme de 1054, Occident chrétien et Christianisme oriental.
On retient souvent la date de 1054 comme celle de la séparation séparation des Églises d'Orient et d'Occident, mais l'éloignement des deux églises commence bien avant, car la chute de l'Empire romain d'Occident a amené un rapprochement progressif entre l'Église de Rome et les royaumes germaniques (Ostrogoths, Lombards, Francs), et son éloignement de l'Empire romain d'orient, officiellement son protecteur, mais trop éloigné. Au IXe siècle, les papes rompent politiquement avec les empereurs de Constantinople et recherchent la protection des empereurs ou des rois Francs. En 1054, deux évêques furent envoyés par Rome à Constantinople. Après un certain nombre de malentendus, ils lancèrent l'anathème (excommunication) contre le patriarche Michel Cérulaire, qui réplique par un anathème contre ces deux évêques. Les choses auraient pu en rester là et les anathèmes auraient pu être levés, comme cela était déjà arrivé, mais, entre-temps, l'église de Rome organisa de nouveaux conciles qui l'éloignèrent de la « communion des sept conciles » jusque-là en vigueur dans toute l'Église : le Filioque, le Purgatoire, l'autorité temporelle des papes, le célibat des prêtres, l'inquisition et bien d'autres innovations doctrinales ou canoniques ont fini par rendre le schisme irréversible.
Sur le plan politique, la rupture a été définitivement consommée en 1204 lorsque les Croisés latins ravagèrent Constantinople et déposèrent le patriarche. Depuis lors, Rome et Constantinople se traitent réciproquement de « schismatiques et anathèmes ». La tentative de réunion de Jean Bessarion au Concile de Florence au XVe siècle échoua. Aujourd'hui, pas moins de 14 conciles séparent l'église latine de l'église orthodoxe, qui s'en tient toujours aux 7 premiers. L'affaiblissement de l'Empire romain d'orient par les Croisés a permis, deux siècles après, la prise de Constantinople par les Turcs, ce qui a aggravé le ressentiment qui s'était installé entre les Églises, catholiques d'un côté, orthodoxes de l'autre. La réconciliation et la levée des anathèmes n'intervinrent qu'en 1965 avec les déclarations du pape Paul VI et du patriarche Athenagoras Ier.
Toutefois, après une quinzaine d'années de « détente », les relations entre les deux églises se sont à nouveau progressivement tendues, surtout après l'an 2000, avec le recadrage de l'église catholique par les papes Jean-Paul II et Benoît XVI, et avec l'interdiction de tout prosélytisme catholique dans leur juridictions par des patriarcats comme ceux d'Athènes, Belgrade ou Moscou.
Protestantisme (Églises issues de la Réforme)
Article détaillé : Protestantisme.
Le protestantisme tire son origine dans la Réforme instaurée par Martin Luther au début du XVIe siècle. Martin Luther était un moine révolté par les abus de l'Église catholique et proposant une réinterprétation de la foi chrétienne fondée sur un retour à la Bible. Par la suite de nombreux personnages historiques ont instauré la réforme des églises se démarquant alors de l'Église catholique qu'ils considéraient en dérive. Les protestants refusent alors l'autorité du pape, et décident de ne dépendre d'aucune institution hiérarchique. Ce courant a donné naissance à de nombreuses Églises protestantes luthériennes ou réformées ainsi qu'à de nombreuses églises évangéliques (baptistes, méthodistes, pentecôtistes...).
Dialogue œcuménique :œcuménisme La version unioniste de l'œcuménisme est la volonté de bâtir une Église unique. Ce fut un temps la pensée de l'archevêque luthérien d'Uppsala Nathan Söderblom, prix Nobel de la Paix en 1929. Mais ce fut d'abord la nécessité d'une meilleure coopération entre les sociétés bibliques protestantes qui amena, à la fin du XIXe siècle, les premières tentatives de dialogue inter- confessionnel. En 1948, ces dialogues ont donné naissance au Conseil œcuménique des Églises (COE). Dès 1927, plusieurs Églises orthodoxes ont participé au travail œcuménique de la conférence mondiale Foi et Constitution. Elles ont rejoint en 1961 le COE. Avec le Concile de Vatican II, en 1962, l'Église catholique s'est engagée dans le dialogue œcuménique. Elle n'est pas membre du COE pour des raisons doctrinales (par exemple, depuis la déclaration Dominus Jesus l'Église catholique ne parle plus d'« Églises » pour les protestants mais parle de « communautés ecclésiales ») et de volonté de primauté . Cela ne l'empêche pas de participer à divers travaux de dialogue œcuménique. Le christianisme face aux questions sociétales :Question sociale :La révolte des Canuts en 1831 fut l'un des premiers événements où se manifesta la misère ouvrière. Frédéric Ozanam en fut particulièrement bouleversé. À la suite de l'apostrophe d'un saint-simonien lors de l'une de ses conférences d'histoire, il décida de fonder la société de Saint-Vincent-de-Paul pour l'aide aux pauvres. Ce fut le début de l'action du catholicisme social, qui aboutit en 1891 à l'encyclique Rerum Novarum de Léon XIII, qui reconnaît les droits des ouvriers et cautionne solennellement le développement d'un mouvement social. Les premiers syndicats furent des syndicats chrétiens. Depuis cette époque, en ce qui concerne le catholicisme, les papes ont régulièrement mis à jour la doctrine sociale de l'Église. Celle-ci comprend un ensemble de principes et de valeurs qui doivent dicter l'action des catholiques en matière sociale. L'action sociale des chrétiens peut aujourd'hui intervenir en France dans le cadre du bénévolat dans des associations.




Le Front Démocratique Libéral est convaincu que le Christianisme ne prone pas la violence et l'EXTREMISME .Quiconque se livrerait à des actes de violence à caratère religieux s'engage  à ses risques et périles .Il répondra devant la loi conformement à la vision républicaine du FDL.
Foi et Humilité
pour tous

 



ISLAM




 
1-Le mot Islam est articulé sur la connaissance du Coran, que le dogme islamique considère comme le recueil de la parole de Dieu (arabe :???, Allah) révélée à Mahomet, considéré par les adhérents de l'islam comme le dernier prophète de Dieu, au VIIe siècle en Arabie. Un adepte de l'islam est appelé un musulman. L'islam a pour fondement et enseignement principal le tawhid (monothéisme, unicité), c'est-à-dire qu'elle revendique le monothéisme le plus épuré où le culte est voué exclusivement à Dieu. La religion musulmane se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim), c'est-à-dire une soumission exclusive à DIEU Allah. Le Coran reconnaît l'origine divine de l'ensemble des livres sacrés du judaïsme et du christianisme, tout en considérant qu'ils sont, dans leurs écritures actuelles, le résultat d'une falsification partielle: le Suhuf-i-Ibrahim (les Feuillets d'Abraham), la Tawrat (le Pentateuque ou la Torah), le Zabur de David et Salomon (identifié au Livre des Psaumes) et l'Injil (l'Évangile). Outre le Coran, la majorité des musulmans se réfère à des transmissions de paroles, actes et approbations de Mahomet, récits appelés hadiths. Cependant, les différentes branches de l'islam ne s'accordent pas sur les compilations de hadiths à retenir comme authentiques. Le Coran et les hadiths dits « recevables » sont deux des quatre sources de la loi islamique, la charia, les deux autres étant l'unanimité (ijma’) et l'analogie (qiyas). En 2009, le Pew Research Center estime que l'islam comprend 1,57 milliard de fidèles, appelés « musulmans », ce qui en fait la seconde du monde par le nombre de fidèles, après le christianisme et devant l'hindouisme. C’est, chronologiquement parlant, le troisième grand courant monothéiste de la famille des religions abrahamiques, après le judaïsme et le christianisme avec lesquels il possède un certain nombre d'éléments communs. L’islam se répartit en plusieurs courants, notamment le sunnisme, qui représente entre 80 et 85 % des musulmans, et le chiisme rencontré principalement en Irak et en Iran. Ces deux courants se combattent depuis leur origine. La religion musulmane a été désignée autrefois en français par le mot islamisme (comme judaïsme, christianisme, bouddhisme, animisme, etc). Mais ce terme tend à être remplacé par celui d'« islam », le mot « islamisme » s'étant spécialisé pour désigner les courants politiques radicaux ou non du revivalisme musulman. Le mot Islam, qui peut alors porter une majuscule, a toutefois aussi en français un sens différent : il désigne, au-delà de la religion proprement dite avec sa foi et son culte, une puissance politique et un mouvement de civilisation général.
Étymologie Le mot « islam » est la translittération de l’arabe ?, signifiant : « soumission », « allégeance », sous-entendant « à Dieu ». Il s'agit d'un nom d'action (en arabe ??? ??? ism fi'l), dérivé d'un radical sémitique, s.l.m qui désigne l'acte de se soumettre d'une manière volontaire, de faire allégeance. Le mot « islam » avec une minuscule désigne la religion dont le prophète est Mahomet. Le terme d'« Islam » avec une majuscule désigne l'ensemble des peuples musulmans, la civilisation islamique dans son ensemble mais ne fait plus partie du langage courant.
Le nom d'agent (en arabe????? ism f?'il) dérivé de cette racine est ???? muslim « celui qui se soumet », à l'origine du mot français musulman. Le mot « Musulman » avec une majuscule désignait au sein de l'ex-Yougoslavie une des communautés nationales et la désigne encore dans certains des États qui en sont issus. L'adjectif « islamique » qualifie tout ce qui se rapporte à l'islam en tant que religion et en tant que civilisation. L'islamisme est une doctrine politique qui vise à l'expansion de l'islam. On trouve aussi, particulièrement dans les anciens romans de chevalerie, les termes mahométisme et mahométan, qui sont tombés depuis plus d'un siècle en désuétude. Leur usage actuellement, sans être insultant, prend le sens péjoratif de religion étrangère, inactuelle et surannée. Situation contemporaine Carte des pays dont la communauté musulmane représente plus de 10 % de la population. En vert, les pays à majorité sunnite, en rouge, ceux à majorité chiite, et en bleu, ceux à majorité ibadiste. En 2011, l'islam comporte 1,57 milliard de croyants, c'est-à-dire 22,5 % de la population mondiale. La diffusion de l'islam, hors du monde arabe, s'explique par les migrations et les conversions. L'islam est la seule religion dont le nom figure dans la désignation officielle de plusieurs États, sous la forme de « République islamique ». Toutefois, ces États ne sont pas les seuls où l'imbrication du civil et du religieux est conforme à ce que veut la charia comme en Arabie saoudite. Il peut se produire une confusion entre Arabes et musulmans, principalement à cause de deux facteurs : l'origine arabe de l'islam et la place centrale qu'occupe la langue arabe dans cette religion. Il y a environ 300 millions d'Arabes, dont la grande majorité est musulmane. Au final, 20 % des musulmans vivent dans le monde arabe, un cinquième sont situés en Afrique subsaharienne, et la plus grande population musulmane du monde est en Indonésie. D'importantes communautés existent au Nigeria, Bangladesh, Afghanistan, Pakistan, en Iran, en Chine, en Europe, dans l'ancienne Union soviétique, et en Amérique du Sud. Il y a trois millions de musulmans aux États-Unis représentant 1 % de la population américaine et environ 2,1 millions en France selon l'INED et l'INSEE, principalement issus de l'immigration auxquels il faut ajouter les conversions, dont le nombre est très difficile à déterminer d'autant qu'il y a des conversions en sens inverse et des apostats.
2-Les cinq piliers : Piliers de l'islam.
Les piliers de l'islam sont les devoirs incontournables que tous les musulmans doivent appliquer. Les plus notables et respectés sont au nombre de cinq. Ces devoirs ne sont pas explicitement soulignés dans le Coran mais rapportés dans un hadith prophétique : « L'islam est bâti sur cinq piliers » :
  • La foi en un Dieu unique (tawhid), Allah, et la reconnaissance de Mahomet comme étant son prophète
  • L'accomplissement de la prière quotidienne, la salat
  • La charité envers les nécessiteux, la zakât
  • Le respect du jeûne lors du mois de ramadan
  • Le hajj, le pèlerinage à La Mecque au moins une fois dans sa vie, si on en a les moyens matériels et physiques.
La chahada (« déclaration de foi »), qui représente une partie credo islamique, consiste en une phrase très brève : « Je témoigne qu’il n’y a de vraie divinité qu'Allah et que Mahomet est Son messager. » Les six piliers de la foi Mahomet a défini la croyance (ou la foi) par une parole qui signifie : « La foi (Iman) est que tu croies en Dieu, en Ses anges, en Ses livres, en Ses messagers et en la réalité du jour dernier et que tu croies en la réalité de la destinée, qu'elle soit relative au bien ou au mal ». Dans la jurisprudence religieuse, l'adhérent à l'islam est nommé mouslim (musulman) et l'adhérant à l'iman est nommé mou'min (croyant), sans pour autant faire de dissociation entre les deux car ces deux termes sont jugés indissociables et complémentaires du point de vue religieux. En effet, l'imam Abou Hanifah (mort en 150H/767G) a explicité la position musulmane concernant le rapport entre l'iman et l'islam en ces paroles: « Ils sont comme le revers et le plat de la main », c'est-à-dire qu'ils sont inséparables, et par conséquent tout musulman (mouslim) est considéré comme croyant (mou'min) et vice-versa. Les juristes musulmans ont dit que sans une acceptation totale de la foi (iman) par le cœur, l'appartenance de quiconque à l'islam est invalide. De même, toute conversion à l'islam n'est valable que par la foi (iman) dans le cœur et additionnée de la prononciation verbale des deux « témoignages de foi » (Ach-Chahadah) à savoir par exemple « Je témoigne qu'il n'y a de vraie divinité que Dieu et je témoigne que Mouhammad est le Prophète de Dieu ». Cependant, il existe plusieurs degrés de croyants (mou'minoun). Dans l'islam, la croyance et la pratique sont intimement liées. En effet, les versets coraniques décrivent souvent le croyant mou'min comme étant « celui qui croit et pratique de bonnes œuvres ». Bien évidemment, il est alors question du mou'min complet. Toutefois ce lien met en lumière le fait que la spiritualité et l'action sont donc deux éléments fondamentaux qui participent de l'être du croyant. Les actes sont donc le reflet de la foi. Allah Allah écrit en arabe Le fondement doctrinal de l'islam est que Dieu (Allah en arabe) est unique. L'unicité de Dieu (tawhid) se décompose en trois branches :
  • L'unicité dans la Seigneurie (tawhid ar-Rouboubiya) (Ou, la foi en la seigneurie d'Allah) C’est le fait de reconnaître les œuvres spécifiques à Allah (tel le fait de donner la vie, la mort, la subsistance...). Reconnaître Allah comme Seigneur c’est lui reconnaître :
    - La création, Allah est Le seul Créateur
    - La royauté, Allah est Le seul à détenir la royauté
    - La gérance, Allah est Le Seul à gérer la création
  • L'unicité dans l'adoration (tawhid al Oulouhiya) (Ou, la foi en la divinité d'Allah) C’est le fait de vouer tout acte d’adoration à Allah, en toute exclusivité.
« Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent » (Coran. Sourate 51, verset 56) L’adoration telle que la définit Ibn Taymiyya est : « Un terme qui englobe tout ce qu’Allah aime et agrée comme œuvre apparente ou cachée »
  • L'unicité dans les noms et attributs (tawhid al asma wa sifat)
(Ou, la foi en ses noms et attributs) Allah dans le Coran s’est attribué des noms et des caractères, tout comme Mahomet dans sa sounna (traditions) a attribué à Allah des noms et des caractères, que tout musulman se doit d'accepter.
- Tous les noms d’Allah sont parfaits puisque chacun d’entre eux désignent un caractère qui est lui aussi au summum de la perfection. C’est pourquoi les musulmans doivent invoquer Allah par ces noms-là.
- Les attributs d’Allah sont tous parfaits, sans aucune faille. « C’est à ceux qui ne croient pas en l’au-delà que revient le mauvais qualificatif, tandis qu’à Allah Seul est le qualificatif suprême et c’est Lui le Tout Puissant et le Sage » (Coran. Sourate 16, verset 60) Exemples de noms et attributs d'Allah : al-Wahid (l'unique) al-Rahmane (le miséricordieux) al-Rahime (le tout-miséricordieux) al-Afou (le tout-clément) al-Awal (le premier) al-Akhir (le dernier). Ces trois branches de l'unicité sont indissociables et forment à elles trois, le Tawhid, ou le premier pilier de la foi. Les théologiens musulmans affirment que les versets qui donneraient en apparence des organes ou un emplacement à Allah ne doivent pas faire sujet de comparaison avec une créature. Dieu est décrit dans le Coran à plusieurs reprises. À titre d'exemple, les versets suivants : « Dis : "Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. Et nul n'est égal à Lui". » (Coran. Sourate 112) « Allah! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même "al-Qayyum". Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. À lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n'embrassent que ce qu'Il veut. Son Trône "Kursiy" déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand. » (Coran. Sourate 2, verset 255) Selon un hadith, il est mentionné que Allah a quatre-vingt-dix-neuf noms parfaits (asma'ou l-Lahou l-housna) révélés par Dieu, qui permettent au musulman qui les connaitrait par cœur et les utiliserait, d’entrer au paradis. Le Coran cite des noms/attributs comme al-'ahad (Celui Dont les perfections sont sans rapport avec les caractéristiques des créatures) ou ar-rabb (Celui à Qui nous nous devons d’obéir), Al-Malik (Celui à Qui ce monde appartient en réalité et en totalité et Celui Dont la domination est absolue et exempte de toute imperfection) qui ne sont pas cités dans le hadith précédant. Un autre hadith affirme qu’Allah possède un nom inconnu des gens du commun. Selon une version de ce hadith, ce nom est qualifié de ?????? "Al-Adham" qui veut dire "le plus grand" ou "le plus noble".
3-Les anges :Le Coran affirme l'existence des anges, qui sont les « messagers » d'Allah et qui sont reliés, ou identifiés, à des attributs et Noms divins, notamment les 99 Noms d'Allah. L'ange Gabriel joue un rôle d'une importance considérable en islam. Les anges exécutent ou transmettent les ordres d'Allah. L'« invocation des anges » est rigoureusement orthodoxe en islam en vertu du verset coranique: « Invoquez Dieu par Ses Noms » (Coran, 7:180).         Les Écritures :Selon la doctrine musulmane, les écritures révélées sont au nombre de 104[réf. nécessaire], dont les plus connues sont le Coran (qour’ân) révélé à Mahomet, la Torah (tawrât) révélée à Moïse, les Psaumes (zaboûr) révélés à David, l'Évangile (injîl) révélé à Jésus. Selon les musulmans, le Coran est le dernier des livres révélés, car Mahomet est pour eux le dernier prophète et, de toutes ces écritures révélées, seul le texte du Coran demeure intact. Le texte des autres livres révélés aurait été falsifiés sur Terre et préservés dans les cieux.
4-LE CORAN :Le Coran ???? al qour?n, « lecture ») est le livre le plus sacré des musulmans. C'est le premier livre connu à avoir été écrit en arabe, qu'il a contribué à fixer[réf. nécessaire]. Les musulmans le considèrent comme la parole de Dieu, transmise à Mahomet. Étant illettré, ce sont certains de ces compagnons lettrés par exemple Zaid ibn Thabit, qui ont mis par écrit les versets du Coran au fur et à mesure des révélations qu'eut Mahomet. Ces versets étaient écrits sur des feuillets, pièces de cuir, os plats prélevés de carcasses d'animaux. En somme, tout support sur lequel les scribes pouvaient écrire les versets que Mahomet dictait. C'est le calife et ami de Mahomet, Abou Bakr As-Siddiq, qui, peu après la mort du prophète de l'islam, met Zaid ibn Thabit à la tête d'un comité ayant pour but de réunir tous les versets écrits de son vivant pour en faire un seul ouvrage. Afin d'éliminer tous risques d'erreurs, le comité n'accepta que les écrits qui avaient été rédigés en présence de Mahomet et exigea deux témoins fiables à l’appui, qui avaient réellement entendu Mahomet réciter les versets en question. C'est le troisième calife également ami de Mahomet, Outhman (calife entre l’an 23 et l’an 35 de l’Hégire) qui demanda qu’on en fasse plusieurs copies reliées. Selon le récit religieux musulman, cette transmission de l'archange Gabriel à Mahomet aurait eu lieu de manière fragmentaire par voie auditive, par la voie du rêve prophétique ou par la voie de "l'inspiration divine" (wahy), durant une période de vingt-trois ans. Après des débats houleux, le calife al-Mamum à Bagdad, vers 820 proclame le Coran, manifestation de l'attribut de Allah appelé "Kalam de Allah", par dogme, incréé, éternel et inimitable. Le débat se prolongera jusqu'au IXe siècle. Ibn Hanbal, aux prises avec une véritable inquisition musulmane, ayant assigné le rôle des autres écrits - hadith, sunna — déclare finalement le Coran incréé de la première à la dernière page. Il ne peut donc pas avoir été écrit, précédé, ni prolongé. Son origine n'est pas humaine. La seule étude du texte se résume à l'apprendre par cœur et à en rechercher le sens transmis, et à le mettre en pratique. Il est au cœur de la pratique religieuse de chaque musulman. Pour celui-ci, le Coran est un livre saint qui n'a pas subi d'altération après sa révélation, car Dieu a promis que ce livre durerait jusqu'à la fin des temps : le texte ainsi que sa signification sont préservés sur Terre, c'est-à-dire qu'ils existent est sont détenus par la majorité selon un hadith de Mahomet, mais cela n'empêche en rien l'existence de mauvaises interprétations chez ceux qui ne sont pas "versés dans la science". Le Coran est divisé en cent quatorze chapitres nommés sourates, de longueurs variables. Ces sourates sont elles-mêmes composées de versets nommés âyât (pluriel de l'arabe âyah, « preuve », « révélation »). L'ordre des versets et sourates tel qu'on le connaît ont été dictés par Mahomet. La plupart des musulmans ont un grand respect pour le Coran et font les ablutions, c'est-à-dire se lavent comme pour faire les prières, avant de le lire. Les vieux exemplaires sont brûlés, et non détruits comme du vieux papier. Le statut théologique du texte le met en effet à l'écart de toute autre chose : le texte contenu dans le livre est censé être une manifestation de la puissance de Dieu et est considéré par les musulmans comme un miracle accordé à leur prophète. La plupart mémorisent au moins une partie du Coran dans sa langue originale, l’arabe. Cette partie correspond aux versets nécessaires pour faire les prières quotidiennes. Ceux qui ont mémorisé le Coran en entier sont connus sous le nom de h?fiz. Il existe plusieurs traductions du Coran de l’arabe en langues étrangères. Certains musulmans pensent que le Coran n'existe que dans sa version originale en langue arabe et que les traductions étant d’origine humaine sont imparfaites et faillibles et aussi en raison de caractéristiques polysémiques proprement intraduisibles de l’arabe, et enfin parce que le contenu aurait été inspiré juste dans cette langue. Ils considèrent donc les traductions comme des commentaires ou des interprétations de sa signification, et non comme le Coran lui-même. De nombreuses versions modernes présentent le texte arabe sur une page et la traduction sur la page lui faisant face. Selon certains enseignants de l'université Al-'Azhar du Caire, penser à reproduire le Coran dans une langue autre que l’arabe est en soi un péché, mais l’explication et l’explicitation du livre dans toute autre langue que l’arabe ou en arabe (afin de faire comprendre le texte original) sont permis s’il est réalisé par quelqu’un comprenant non pas les mots selon la langue mais selon les règles de la religion.
Ses prophètes :Les musulmans considèrent que l’envoi des prophètes est une clémence et une grâce d'Allah pour ses créatures, car la raison à elle seule ne permet pas de connaître tout ce qui sauve dans l'au-delà. Leur fonction principale est donc de montrer aux gens le chemin, la voie (la charia) qui mène au bonheur éternel. Et pour prouver leur véracité, Allah les a appuyés par des faits hors du commun, à savoir les miracles qui constituent des défis implacables que personne ne peut contrecarrer ni imiter. Tous les prophètes d'Allah ont fait valoir un bon comportement et une conduite exemplaire. Ils sont nécessairement immunisés contre la mécréance, les grands péchés et les petits péchés reflétant une bassesse de caractère, ceci avant et après la mission prophétique. Le premier est Adam et le dernier est Mahomet. Selon l'islam tous les prophètes sont soumis à Dieu, c'est-à-dire musulmans et ont tous appelé les gens à entrer dans sa religion. En effet, sa signification est croire en un Dieu unique sans rien lui associer et de croire au message de Mahomet envoyé pour son époque. Les textes expliquent que Adam a inauguré la fonction prophétique, tandis que c’est par Mahomet, le dernier, qu’elle a été clôturée. Leur nombre est très grand, citons quelques-uns : Abraham (Ibrâhîm), David (Dâwoûd), Isaac (Ishâq), Ismaël (Ismâ'îl), Jacob (Ya'qoûb), Jean-Baptiste (Yahyâ), Jethro (Chou'ayb), Job (Ayyoûb), Jonas (Yoûnous), Joseph (Yoûçouf), Loth (Loût), Moïse (Moûçâ), Noé (Noûh), Salomon (Soulaymân), Zacharie (Zakariyyâ), Jésus (Issah).
Mahomet: Mahomet. Le chef religieux, politique et militaire arabe Mahomet (???? en arabe), dont le nom est parfois aussi transcrit par Mohammed, Muhammad, etc. en français est le fondateur de l'islam et de la communauté musulmane (oumma). Il est considéré comme le dernier prophète du monothéisme par les musulmans et il n'est reconnu comme prophète que par cette communauté. Ils ne le considèrent pas comme le fondateur d'une nouvelle religion, mais pensent qu'il est le dernier d'une lignée de prophètes de Dieu (du monothéisme) et considèrent que sa mission est de restaurer la foi monothéiste originale d'Adam, Abraham et d'autres prophètes, foi qui avait été corrompue par l'homme au cours du temps. Selon le Coran, pendant les 23 dernières années de sa vie, Mahomet dicte des versets, qu'il reçoit d'Allah par l'intermédiaire de l'ange Gabriel (Jibril), à des fidèles de plus en plus nombreux convaincus par ce nouveau message. Le contenu de ces révélations sera compilé moins de 20 ans après la mort de Mahomet en un ouvrage, le Coran, livre saint des musulmans.
Hadiths : Les hadiths sont les paroles ou actes de Mahomet considérés comme des exemples à suivre par la majorité des musulmans. Les écoles de jurisprudence madhhabs considèrent les recueils de hadiths comme des instruments importants permettant de déterminer la sunna, la « tradition » musulmane. Le hadith était à l'origine une tradition orale qui rapportait les actions et coutumes de Mahomet. Cependant, à partir de la première fitna, au VIIe siècle, ceux qui ont reçu les hadiths ont commencé à questionner les sources des paroles. Leur crédibilité est généralement proportionnelle au crédit des témoins qui les ont rapportés. Cette chaîne de témoins est appelée isnad. Il est généralement admis que c'est pendant le règne du calife Umar II, au VIIIe siècle, qu'ont commencé les transcriptions par écrit de grands recueils de hadiths, qui se sont stabilisés au siècle suivant. Ces recueils sont, encore aujourd'hui, pris comme références dans les sujets en rapport avec le fiqh ou l'histoire de l'islam. Les authentiques sont admis par l'ensemble des musulmans sunnites. Une grande majorité de sunnites considèrent les hadiths comme des suppléments et des clarifications essentielles au Coran. Dans la jurisprudence islamique, le Coran contient le germe de nombreuses règles de comportement attendues d'un musulman. Cependant, de nombreux sujets, religieux ou profanes, ne sont pas encadrés par des règles coraniques. Les musulmans croient donc qu'en examinant le mode de vie, ou sunna, de Mahomet et ses compagnons, ils pourront découvrir les comportements à imiter et ceux à éviter. Les penseurs musulmans trouvent utiles de savoir comment Mahomet ou ses compagnons ont expliqué les révélations, ou à quelle occasion Mahomet les a reçues. Parfois, cela clarifiera un passage qui semblerait obscur autrement. Le contexte pouvant totalement bouleverser le sens que l'on peut donner à un verset. Les hadiths sont aussi une source historique et biographique. Ils sont considérés comme une source d'inspiration religieuse, alors que certains musulmans considèrent que le seul Coran est suffisant. Les chiites ont en effet plus de réserves à leur égard car ils montrent que Mahomet n'a pas parlé des choses qui sont fondamentales dans le courant chiite, ce qui fait qu'ils ont élaboré leurs propres ouvrages. Entre autres, ils n'éprouvent pas de gêne à la reproduction de visages humains, comme ceux de personnalités cultes telles Ali et Hussein, alors que plusieurs hadiths laissent penser que cela est proscrit par Mahomet.
L'au-delà : Selon l'islam un certain nombre d'évènements surviennent après la mort dont les plus importants sont :
  • Le jour du jugement : Il surviendra après la fin du monde dont seul Dieu connait l'échéance. La durée sera de 50 000 ans. La terre sera une autre terre ainsi que les cieux (Coran 14 :48).
Allah jugera les gens sans intermédiaire. Les étapes seront :
  • La résurrection physique : elle marque le début du jour du jugement. Les gens seront ressuscités par Allah, nus et incirconcis, afin d'être jugés.
  • Le rassemblement : tous les gens seront rassemblés en un lieu pour se faire juger.
  • L'exposition des actes : chacun verra exposés ses actes, bons ou mauvais.
  • La rétribution : en fonction de leurs actes, les gens seront récompensés ou châtiés.
  • La balance : les actes seront comparés, bons contre mauvais.
  • Le pont (al-sirat) : il relie la nouvelle Terre aux abords du paradis et il sera dressé au-dessus de l'enfer dans lequel, selon l'interprétation majoritaire, les « infidèles » chuteront (ceux qui n'acceptent pas le Coran).
  • Le bassin (al-kawthar) : chaque communauté aura son bassin dont boiront les musulmans pieux avant d'entrer au paradis.
  • L'intercession : avec la permission d'Allah, ses prophètes, ainsi que d'autres pieuses personnes ou le coran, intercèderont pour les musulmans qui méritent le châtiment.
  • L'enfer (jahannama) : c'est un endroit dans lequel, selon l'interprétation majoritaire, seront châtiés les « infidèles . L'interprétation des versets coraniques relatifs à la « durée » du séjour infernal est l'objet de développements théologiques.
  • Le paradis (al-janna) : c'est une demeure de félicité éternelle réservée aux personnes unifiant Dieu, ainsi qu'aux personnes sincères.
  • La vision du Seigneur : les musulmans verront Allah, sans notion de distance et sans qu'il y ait un doute sur cette vision.
La majorité des musulmans croient à la question, au supplice et à la félicité de la tombe. Ceci n'est pas mentionné dans le Coran mais dans la sunna. Selon cette dernière, après la mort, toute personne sera questionnée dans sa tombe par deux anges du nom de Mounkar et Nakir : « Qui est ton Seigneur ? Qui est ton prophète ? Quelle est ta religion ? ». Les musulmans pieux répondront correctement à ces questions et auront la félicité dans leur tombe, tandis que les non-musulmans et certains musulmans désobéissants n'y répondront pas correctement et seront châtiés.
La prédestination :La prédestination fait partie des fondements essentiels de l'islam. Elle consiste à croire que tout ce qui se produit dans ce monde - qu’il s’agisse de nos actes volontaires ou involontaires - est prédestiné par Allah. Sa volonté se réalise toujours selon sa sagesse éternelle. Ainsi, toute chose – bonne ou mauvaise - qu'Allah a su qu’elle existera se réalisera en temps voulu. Et celle dont Allah n’a pas voulu l’existence, ne se réalisera pas. Par conséquent, si tous les gens se mobilisent pour nous faire profiter d’un bienfait ou pour nous causer un mal qui ne nous a pas été prescrit, ils n’y parviendront pas. Allah a tout prescrit dans le « tableau préservé » (al-lawhou al-mahfoûdh) comme l'apprend le Coran : « C'est Nous (Allah) qui ressuscitons les morts. Nous faisons inscrire ce qu'ils ont fait et les conséquences de leurs œuvres. Et Nous avons dénombré toute chose dans un Tableau clair.»
Autres croyances : Interdits alimentaires : Halal et Haram.
La loi islamique fournit un ensemble de règles prescrivant ce que les musulmans doivent manger. Ces règles spécifient ce qui est halal (hal?l), c'est-à-dire légal. Ces règles se trouvent dans le Coran, qui décrit aussi ce qui est illégal ou haram (har?m). Il existe aussi d'autres règles venant s'ajouter à celles-ci qui ont été émises dans des fatwas par des mujtahids; mais elles ne sont suivies que par leurs propres disciples et non l'ensemble des musulmans. La loi islamique interdit aux musulmans de consommer de l'alcool, de boire ou de manger du sang et ses produits dérivés, et de manger la viande d'animaux carnivores ou omnivores comme le porc, le singe, le chien ou le chat (les poissons piscivores ne sont pas considérés comme carnivores). Pour que la viande d'un animal terrestre soit halal, il faut que l'animal soit abattu de manière adéquate par un musulman ou par des « gens du livre » tout en mentionnant le nom de Dieu (Allah en arabe). L'animal ne doit donc pas être tué en l'ébouillantant ou par électrocution et la carcasse doit être saignée avant d'être consommée. Différentes règles s'appliquent aux poissons. En général, les poissons à écaille sont toujours halal, bien que certaines fatwas déclarent les poissons dépourvus d'écailles (comme le poisson-chat) et les coquillages comme haram. Les règles d'interdiction concernant les animaux peuvent être contournées quand un musulman risque de mourir de faim et qu'aucune nourriture halal n'est disponible. L'abattage rituel islamique est appelé dhabiha (dhab??ah) D'après certaines fatwas, l'animal ne peut être abattu que par un musulman. Cependant, d'autres fatwas considèrent que d'après le verset 5:5 du Coran, l'abattage peut être fait par des « gens du livre ». La viande kasher est considérée comme halal.
5-Symboles et représentations: Représentation figurée dans les arts de l'islam.
La Grande Mosquée de Kairouan est l'une des œuvres majeures de l'architecture musulmane. Fondée en 670, elle date dans son état actuel du IXe siècle, Kairouan, Tunisie. Les sunnites ne sacralisent pas d'icônes. Selon plusieurs hadiths de Mahomet, la malédiction de Dieu s'abat sur toute personne produisant (par le dessin, la sculpture...) un être doté d'âme y compris les animaux, car cela est considéré par eux comme allant contre l'esprit du monothéisme. Un certain aniconisme voire un iconoclasme plus ou moins strict existe donc dans l'islam. Ainsi, les musulmans se servent plutôt de versets du Coran calligraphiés comme par exemple dans le palais de l'Alhambra, des formes géométriques (arabesques) ou de représentation de la Ka'ba pour décorer les mosquées, les maisons et les lieux publics. On associe souvent le symbole du croissant et de l'étoile à l'islam, bien qu'il lui soit antérieur. Il s'agit à l'origine du symbole de l'Empire byzantin, repris à sa chute par l'Empire ottoman. Un des symboles islamiques est la couleur verte. Du temps de Mahomet, les premiers drapeaux brandis par les guerriers musulmans étaient verts. L'attrait de cette couleur est simple : les Arabes étant un peuple du désert, le paradis a pour eux été décrit comme verdoyant, où des sources d'eau couleraient en abondance, où les fidèles y porteront des habits de soie verts (Coran 18:31). Avant l'islam, la légende d'al-Khadir (celui qui est vert), témoigne de l'importance de cette couleur pour ce peuple. Enfin, Mahomet aurait déclaré que le vert était sa couleur préférée et portait souvent des habits et un turban de cette couleur. Autrefois, seuls les califes étaient autorisés à porter un turban de cette couleur47. On retrouve la symbolique du vert comme symbole du panarabisme aujourd'hui. La cloche est un symbole rarement utilisé dans l'art islamique bien qu'un hadîth relatif à un échange de Mahomet et de El-Hareth ibn Hicham nous décrive la vision de Mahomet comme accompagnée d'un tintement de cloches : "...la Révélation me vient tantôt comme le bourdonnement d'une cloche...". (Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome I.djvu/327 - page203). Néanmoins on note par exemple la présence d'une grosse cloche très ancienne à la mosquée de Xi'an en Chine ou encore sur le minaret de la mosquée de la ville Saint-Louis au Sénégal.
Organisation :Le califat :Les califes (arabe : ????? signifiant « successeur » ou « représentant ») ) désignent les successeurs de Mahomet. Le porteur du titre a pour rôle de garder l'unité de l'islam et tout musulman lui doit obéissance, dans le cadre de la charia : c'est le dirigeant de l’oumma, la communauté des musulmans. Un différend entre sunnites et chiites conduira le califat à se diviser en deux visions très distinctes : les premiers considèrent que le calife doit être élu pour ses qualités morales et islamiques, et cela en dépit de ses origines. Les seconds considèrent que seul un successeur filial de Mahomet peut prétendre à ce titre. Un seul calife aurait donc de grandes difficultés à diriger l'ensemble de l'actuelle communauté musulmane. Mahomet est mort sans désigner de successeur et sans laisser un système pour en choisir un, mais plusieurs actes ont poussé l'unanimité des musulmans de l'époque à conclure qu'il préférait Abu Bakr (de son vivant même lorsqu'il était malade, il lui a demandé, et à personne d'autre, de diriger la prière). Par conséquent, le califat a été établi. Le calife a pour rôle de garder l'unité de l'islam et tout musulman lui doit obéissance : c'est le dirigeant de l'oumma, la communauté des musulmans. Le titre khalifat rasul Allah, signifiant « successeur du messager de Dieu » est devenu le titre courant. Les chiites ne reconnaissent que le quatrième calife, étant Ali, père de tous les imams. Les chiites estiment que le calife suivant, Yazid Ier a été coupable de la mort d'Hussein, et par là toute succession de califes aurait perdu sa légitimité. Certains califes étaient souvent appelés« commandeur des croyants ». Le titre a été raccourci et francisé en « émir ». Aucun des premiers califes n'a dit avoir reçu des révélations divines, comme ce fut le cas pour Mahomet, soucieux de rester dans le droit chemin et craignant Allah. Mahomet étant le dernier prophète, aucun des califes n'a dit être un nab?, « prophète » ou un rasul « messager divin ». Les révélations faites à travers Mahomet ont rapidement été codifiées et écrites dans le Coran, qui a été accepté comme autorité suprême, limitant ainsi ce que le calife pouvait diriger. Cependant, les premiers califes étaient les chefs spirituels et temporels de l'islam, et insistaient sur le fait que l'obédience au calife en toutes choses était la marque d'un bon musulman. Le rôle est devenu cependant strictement temporel avec l'ascension des oulémas, et l'éloignement de certains califes de la pratique pure de la religion.
Après les quatre premiers califes (Abou Bakr, Omar, Uthman et Ali ibn Abi Talib), le titre a été revendiqué de manière controversée par les Omeyyades, les Abbassides et les Ottomans, ainsi que par d'autres lignées en Espagne, en Afrique du nord et en Égypte. La plupart des dirigeants musulmans portaient simplement le titre de sultan ou émir, et prétaient allégeance à un calife qui avait souvent peu d'autorité. Le titre n'existe plus depuis que la république de Turquie a aboli le califat ottoman en 1924. Alors que le califat a été un sujet de discorde entre dirigeants musulmans, il a été peu évoqué depuis 1924. De nombreux musulmans souhaiteraient le rétablissement du califat, mais des restrictions ainsi que l'activité politique de nombreux pays à majorité musulmane, combinés aux obstacles pratiques à l'unification de plus de cinquante États-nations en une seule institution ont limité les efforts pour le faire revivre.
La loi islamique :charia et Droit musulman. La charia est la loi islamique. Le Coran est la source principale de la jurisprudence islamique (fiqh). Pour les Sunnites, la sunna n'est pas un texte en soi comme le Coran, mais signifie l'ensemble des actes et paroles du prophète. La place des hadiths fait l'unanimité dans la loi islamique. Tous les religieux admettent de contredire leurs jugements personnels si un hadith authentique va à l'encontre de ce jugement. Deux ouvrages compilent les hadiths authentiques: le "Sahîh" d'Al-Bukharî et celui de Muslim, mais aussi de récents travaux gigantesques de l'imam Al-Albani. L’ijma et le qiyas (raisonnement analogique) sont généralement considérés comme les sources tertiaires et quaternaires de la charia, mais ceci est contesté par certains religieux selon qui seuls les hadiths et le Coran sont source de loi, comme certains hanbalites. La loi islamique couvre tous les aspects de la vie, depuis les sujets très généraux de gouvernement et de relations étrangères jusqu'aux sujets de la vie quotidienne. Les lois islamiques qui ont été inscrites expressément dans le Coran sont appelées hudud et traitent spécifiquement des cinq crimes de vol, attaque, intoxication, adultère et fausse accusation d'adultère, le meurtre étant classé au-dessus de ces cinq crimes et juste au-dessous de l'associationisme. Pour chacun de ces crimes, une punition appelée hadd est prévue. Le Coran détaille aussi les lois portant sur l'héritage, le mariage, les compensations pour blessures et meurtres, ainsi que des règles régissant les fêtes, la charité et la prière. Cependant, ces prescriptions et ces prohibitions peuvent être très larges, donc leur application en pratique peut varier. Les penseurs musulmans (oulémas), ont élaboré des systèmes de loi basés sur ces règles larges, s'appuyant aussi pour cela sur les hadiths et leurs interprétations. Quand des musulmans sont divisés sur un sujet particulier, ils peuvent demander assistance à un mufti (juge islamique), qui peut leur donner des conseils sur la charia et les hadiths.
Sources de législation sunnite :Pour les musulmans le Coran a été révélé par Allah ce qui en fait la première source de législation dans l'islam. Les hadiths, l'ensemble des dires et faits du Prophète, est la seconde source de législation. La sunna (« tradition ») a été rassemblée et classée par les savants sunnites dans plusieurs œuvres comme Mohammed al-Bukhari. La troisième source de législation est l'unanimité, al ijmaa. Cela en se référant à une citation de Mahomet qui dit que les musulmans ne font pas l'unanimité sur quelque chose de faux. La quatrième source est l'analogie, al-qiyâs , littéralement « la mesure ») qui permet de tirer le jugement d'une chose pour laquelle il n'y a pas de législation à partir du jugement d'une chose analogue. Il est à noter que certaines de ces sources de législation ont été mises en œuvre après la mort de Mahomet et sont considérées comme illicites (haram) par d'autres groupes de l'islam organisés en rite ou madhhab.

Clergé :Sunnisme :Il n'y a pas de clergé dans le sunnisme. L'imam n'est pas un prêtre mais bien un membre de la communauté musulmane qui conduit la prière : il est « celui qui se met devant pour guider la prière » et n'est pas forcément un théologien : en arabe, l'imam veut dire « chef » ou « guide », et dans le sunnisme, il suffit que le chef soit musulman, sage, connaissant les piliers de l'islam et ait appris une grande partie du Coran par cœur pour être à la tête d'une communauté, d'un État. Le muezzin, celui qui fait l'appel à la prière, n'est pas un prêtre non plus. L'islam reconnaît divers niveaux de compétences religieuses parmi ses fidèles : L'explication du Coran se nomme tafsîr. Et l'ijtihâd est la recherche de solutions nouvelles à partir des textes de référence pour répondre aux problématiques des populations musulmanes sur leurs affaires religieuses  pratiques cultuelles,   ou sociales « comportements », dans une condition sociale, politique ou économique inédite.
  1. al-mujtahid al-mutlaq, capable de « se battre » en absence de texte, comme l'indique la racine de mujtahid, pour en tirer une casuistique, rapprocher des textes traitant des sujets similaires et en tirer la synthèse, élaborer les principes juridiques sans référence à une école particulière. Ces compétences sont reconnues exceptionnelles et rarissimes ;
  2. al-mujtahid al-mutlaq al-muntasib, le même mais dans le cadre d'une école interprétative ;
  3. al-mujtahid fil-madh'hab, dans le cadre d'une école interprétative, capable d'élaborer des réponses juridiques sur des questions nouvelles ;
  4. al-'âlim al-mutabahhir, le vulgarisateur des grands anciens qui doit connaître le Coran et la Sunna ;
  5. al-'âmîy, celui qui ne connaît que les grandes lignes de l'islam.
Les savants exégètes sont considérés comme les « successeurs » des prophètes.
Chiisme Le chiisme orthodoxe de la branche usuli (clergé des ayatollah) reconnaît(contrairement aux Chiites Akhbari), a contrario, un clergé à plusieurs niveaux hiérarchiques, tandis que le sunnisme rejette cette idée d'un clergé central jouant le rôle d'intermédiaire obligé. Par bien des aspects, l'islam, pour sa partie sunnite, est une religion décentralisée. En Europe et dans certains pays musulmans, les gouvernements réclament un alignement de la formation des imams sur la formation des ministres des autres religions, c'est-à-dire trois ou quatre ans d'étude au minimum.
Calendrier islamique
Décorations à l'intérieur de la médersa Tilla-Kari de Samarcande en Ouzbékistan. Un joyau exceptionnel de l'architecture islamique
Article détaillé : Calendrier musulman. L’an 1 de ce calendrier a débuté le premier jour de l’hégire, le 1er Mouharram (le 15 ou le 16 juillet 622 de l’ère chrétienne, selon les auteurs théologiens ; la première époque est dite « astronomique », la seconde « civile »). Ce calendrier a été adopté dix ans après cet événement. On indique qu’une date est donnée dans ce calendrier en ajoutant la mention (calendrier musulman), (calendrier hégirien), (ère musulmane) ou (ère de l’Hégire); ou en abrégé, (H) ou (AH) (du latin anno Hegirae). Ce calendrier est caractérisé par des années de 12 mois lunaires qui sont plus courtes que les années solaires. Une année lunaire compte 11 jours de moins qu'une année solaire. Chaque mois démarre au premier croissant de Lune visible à partir de la nouvelle Lune : selon l’endroit d’où est effectuée l’observation, le mois peut démarrer plus ou moins tôt.
Variantes théologiques :Les croyants se partagent en trois branches principales : le sunnisme rassemble environ 90 % des musulmans, le chiisme environ 10 %, l'ibadisme moins de 1 %. Principaux courants de l'islam La relation directe de l'homme à Dieu par le Coran et la liberté religieuse vont amener une multiplication des tendances religieuses. L'absence de clergé permet l'existence de différentes normes juridiques, et différentes écoles religieuses. À la mort du prophète, des différences religieuses importantes et la conquête arabe fulgurante provoquent des rivalités politiques. Beaucoup de questions sur la liberté de l'homme, le péché, la foi, etc. conduisent à la constitution de théologies musulmanes qui essayent de donner des réponses aux questions et aux problèmes non détaillés par les textes divins, et de faire face aux défis de la vie humaine.
 Le sunnisme Le sunnisme (de sunna, « tradition ») est le courant considéré orthodoxe, et de loin le plus répandu. Le sunnisme s'organise lui-même en différentes écoles juridiques. Il y en a aujourd'hui quatre, mais il y en a eu d'autres dans le passé. Ces écoles s'acceptent les unes les autres, organisant ainsi un relatif pluralisme en matière de normes juridiques mais ont une foi commune. Ce sont, dans l'ordre de leur apparition : le hanafisme (de Abu Hanifa, 700-767) ; le malékisme (de Mâlik Ibn Anas qui vécut entre 712 et 796) ; le chaféisme de Al-Châfi'î 768-820) ; le hanbalisme de Ibn Hanbal (781-856). Les sunnites se font appeler ahlou s-sounnah par opposition aux différents groupes considérés égarés. Le chiisme Le chiisme est divisé en différentes branches, dont les trois principales sont le chiisme duodécimain (90 % des chiites) que l'on peut séparer en deux grands groupes, les « orthodoxes », tels les usuli (clergé d'ayatollah, la plus répandue), akhbari, shayki, et les « hétérodoxes », tels les alaouites ou « Nusayri » de Syrie, les alévis de Turquie, les Ahl-e Haqq d'Iran et Irak, les Shabaks, Kakaï, Kirklar etc. ; le chiisme septimain (ou ismaélien) ; le chiisme quintimain ou zaydisme du Yémen ; et enfin les druzes de Syrie / Israël / et du Liban.
Le kharidjisme :Le kharidjisme se divise à son tour en diverses communautés et tendances (kufrites, ibadites, etc). De nos jours la seule tendance kharidjite qui ne s'est pas éteinte ou marginalisée est l'ibadisme. Il se retrouve dans le sultanat d'Oman (qui pratique un ibadisme d'État), et dans quelques régions du Maghreb très localisées : en Algérie (chez les Berbères de Ghardaïa) et en Tunisie (île de Djerba).
Autres :Un quatrième courant, qui s'est éteint au Moyen Âge, le motazilisme, est une école interprétative rationaliste, en conflit avec le sunnisme naissant, est apparu à la fin du califat Omeyyade, au milieu du VIIIe siècle, et a été éradiqué au XIe siècle par le sunnisme, en particulier par les Acharites (disciples de al-Ach'ari 873 - 935). Cette école, dont des textes ont été redécouverts au XIXe siècle, connaît une petite résurgence depuis cette date chez certains intellectuels, notamment en raison de ses conséquences politiques et de ses liens avec la démocratie. Cependant, le motazilisme n'a pas acquis de base populaire notable. Une théologie populaire s'est aussi développée dans le maraboutisme, lequel pratique le culte des saints, polythéisme expliquant le fait que ce courant soit rejeté par l'unanimité des sunnites. En effet, ce genre de culte est passible de la peine de mort selon la charia. Le mot « marabout » vient de l'arabe murâbit, qui désigne un homme vivant dans un ribât, un couvent fortifié. Ces religieux très mystiques jouent à la fois les rôles de prédicateur, de sorcier, d'éducateur et de chef politique. Ils sont investis de pouvoirs surnaturels ; leur pratique du Coran, dans des civilisations où l'écriture a été apportée par l'islam, les dote en effet d'un pouvoir sacré. Ils ont trouvé un terrain de prédilection en Afrique où, dès le XVIe siècle, les souverains convertis réclament des marabouts aux autorités arabes. Vivant des dons de croyants, les marabouts formés à l'école coranique enseignent l'islam classique, non sans lui ajouter des pratiques populaires et superstitieuses, voire magiques, rejoignant parfois des croyances animistes traditionnelles de l'Afrique. La réputation de leurs pouvoirs miraculeux les apparente alors plus à des sorciers qu'à des imams. Le culte des saints qui caractérise désormais le maraboutisme a élargi le sens du mot « marabout », qui a fini par désigner le saint vivant ou mort, le monument qui abrite sa tombe, les successeurs du saint, etc. Ils sont considérés non-musulmans par l'islam orthodoxe. Pour compléter la présentation de la religion musulmane, on ne peut éluder les pratiques populaires de l'islam. Souvent issues de syncrétismes avec les religions préislamiques, elles sont encore très présentes dans les sociétés rurales traditionnelles, qui mélangent animisme, culte des ancêtres, et religion révélée, s'exprimant essentiellement, en ce qui concerne l'islam, à travers des « confréries musulmanes ». Ces mouvements ou confréries s'apparentent grossièrement aux ordres religieux chrétiens non cloîtrés. Certains sont condamnés par l'islam qui les trouve hétérodoxes et réinstauratrices des vestiges archaïques de croyances superstitieuses. Il faut également mentionner l'apparition, au XXe siècle, des musulmans réformés ou libéraux qui visent à un aggiornamento général.
La Zaouïa : Zaouïa (édifice religieux). Dans un premier temps, ce terme désigne un emplacement ou un local réservé à l'intérieur d'une structure plus vaste où les soufis (mystiques) pouvaient se retirer comme le laisse entendre le sens de la racine du mot arabe (angle ou recoin). Par la suite, le mot désigne un complexe religieux comportant une mosquée, des salles réservées à l'étude et à la méditation ainsi qu'une auberge pour y recevoir les indigents. On y effectue les pratiques spirituelles et on y enterre les saints fondateurs des confréries soufies. La communauté soufie (?????? [r?bita]) se regroupe dans un ribat (????? [rib?t]) parfois fortifié. Au Maghreb, ces communautés se sont développées dans le cadre urbain sous la forme des zaouïas. Les membres de ces confréries se font parfois appeler marabouts
Le soufisme :Shirdi Saï Baba (1838-1918) est un brahmane devenu fakir, yogi, et sadhu, puisque considéré par les musulmans, tout autant que par les hindous (qui voient en lui un avatar de Shiva), comme un saint homme, et un grand sage. Un jour, il s'installa dans une mosquée pour y vivre toute sa vie, recevant des offrandes qu'il partageait avec les animaux. Les indiens de toute confession eurent tôt fait de voir en lui un baba (père), proche du soufisme et de l'hindouisme à la fois, enseignant sur le Coran et les écrits sacrés hindous en même temps, car on dit qu'il réalisa nombre de miracles, de son vivant et après sa mort. Il fut enterré à sa demande dans un temple hindou qui lui est désormais consacré à Shirdi. Le terme « soufi » apparaît pour la première fois dans la seconde moitié du VIIIe siècle de l'hégire pour désigner des ascètes. Les soufis sont des mystiques musulmans qui prient, jeûnent, portent des vêtements rugueux (l'arabe sûf, signifie « bure », « laine », car les premiers ascètes musulmans furent ainsi désignés à cause des vêtements de laine qu'il portaient ; (ils peuvent porter le muruga, manteau fait de morceaux rapiécés symbolisant le fagr, c'est-à-dire l'illusion du monde). Le soufisme peut être considéré comme une doctrine ésotérique de l'islam et un mouvement mystique et ascétique ayant influencé les dissidences chiites. Elle connait son développement maximum à Bagdad entre 750 et 950. Le soufisme est donc une forme mystique de l'islam, suivi par certains musulmans (ceux qui sont alors appelées soufistes). Les soufis considèrent généralement que suivre la loi ou la jurisprudence islamique (fiqh) n'est que le premier pas sur le chemin de la soumission parfaite. Ils se concentrent sur des aspects internes ou plus spirituels de l'islam, comme la perfectibilité de la foi ou la soumission de l'égo (nafs). La plupart des ordres soufis, ou tariqas, se rapprochent soit du sunnisme, soit du chiisme. On les trouve dans tout le monde islamique, du Sénégal jusqu'à l'Indonésie. Leurs croyances font l'objet de critiques, souvent formulées par les salafistes voire par le reste des sunnites, qui considèrent que certaines de leurs pratiques sont contre la lettre de la loi islamique. En Afrique noire, il existe deux grandes confréries, la al-qâdiriyya, fondée en 1166, surtout active du Moyen-Orient à l'Inde, et la al-tidjâniyya, fondée au Maghreb à la fin du XVIIIe siècle par Ahmed Tijani (mort en 1815) et répandue en Afrique subsaharienne. Ces deux tarîqa (doctrines) professent l'adhésion sans restriction aux préceptes coraniques. (prières, aumône, jeun, pèlerinage, eviter de faire du tort à son prochain, etc) le tidjanisme. Madaniya :La Madaniyya est une confrérie sunnite reliée au patrimoine du prophète Mahomet par une chaîne de transmission traversant quinze siècles. Elle est fondée tout au début du XXe siècle par le Cheick Muhammad b. Kalîfa al-Madanî (1888/1959). Après son retour de Mostaganem (Algérie) où il a passé trois ans en compagnie de son maître Ahmad al-’Alâwî, il s’installe en Tunisie et débute une vie spirituelle qui allait durer 40 ans, passés dans la diffusion de la voie spirituelle. Il commence ses prêches et discours dans les campagnes et les zones rurales avant de s’attaquer aux grandes villes de la Tunisie. Selon l’étude de S. Khlifa, il laisse entre cinq et sept milles disciples ainsi qu’une dizaine d’ouvrages édités. Toute sa vie durant, il n’a cessé de former les aspirants, de purifier les âmes et d’instruire ses disciples notamment par les sciences religieuses classiques telles que le droit musulman, la théologie musulmane et la langue arabe. Il laisse une littérature abondante axée sur la moralité religieuse, la spiritualité sunnite et l’impératif d’observer les préceptes de l’islam. En outre son exégèse coranique de certaines sourates et versets (Sourate al-Wâqi’a, al-Fâtiha, quelques versets de sourates al-Nûr), il compose un recueil de poésie et un commentaire de rhétorique. Sa doctrine spirituelle se distingue par son insistance sur le caractère indissociable entre la haqîqa (le savoir ésotérique) et la charî`a (le savoir exotérique). Une attention particulière est accordée à la morale de la conduite spirituelle et en particulier à l’égard du prophète, du cheikh et des autres croyants. Il en va de même pour la solidarité sociale et les œuvres de charité qui occupent une place de choix dans son enseignement. Les réunions quasi quotidiennes, hebdomadaires et annuelles (à l’occasion de la nativité du prophète : le mawlid/mouloud) permettent d’exhorter les disciples à accomplir les devoirs religieux, de former un ordre soudé.
Les Druzes :Les Druzes (arabe : Daraz ,population du proche-Orient professant une religion musulmane hétérodoxe (branche de l'Ismaélisme), sont établis dans le sud du Liban, dans le sud de la Syrie (où ils occupent notamment la zone montagneuse du Hawran, connue sous le nom de djebel Druze) et dans le nord de l’état d’Israël, en Galilée. Le druzisme est une doctrine philosophique basée sur l'initiation et la recherche du côté ésotérique de la religion musulmane. Leur interprétation de l'islam est secrète et n’est révélée aux fidèles qu’après divers degrés d’initiation, elle s’appuie sur la croyance en la métempsycose. En effet, certains versets du Coran sont parfois interprétés comme allant dans le sens de la métempsycose. Par exemple au verset 28 de la deuxième sourate, "La Vache" (Al-Baqara), il est dit : « Comment pouvez-vous renier Dieu alors qu'il vous a donné la vie, alors que vous en étiez privé, puis Il vous a fait mourir, puis Il vous a fait revivre et enfin vous retournerez à Lui ». Ils sont estimés a environ 1 million d'individus.
La naqshbadiya  fondée au XIVe siècle, est encore bien implantée en République autonome du Daghestan et au Turkménistan. Fondée par Muhammad Baha' al-ddîn Naqshband, elle concerne environ 10 % des musulmans pratiquant dans ces régions et 300 000 personnes en ex-Union soviétique. La confrérie a aussi des membres dans les régions telles que la Chine ou l'Afghanistan. Elle s'est illustrée par sa résistance à des années d'athéisme d'État. Lors de l'initiation (talqîn), le disciple s'engage par serment à suivre la voie (al-tarîqa) qui le mènera à Dieu. Un diplôme lui est donné. Une cérémonie rituelle hebdomadaire, des prières supplémentaires, des veilles, des jeûnes, des pèlerinages constituent la pratique. Les membres versent jusqu'à 30 % de leur salaire à la communauté.
La al-sanûsiyya Fondée au début du XIXe siècle, est active en Libye et dans les régions sahariennes.
Le mouridisme : Confrérie des Mourides. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! « Je n ’ai point fondé une confrérie (TARÎQA), j’ai plutôt trouvé la voie qu’avait scrupuleusement suivie le Prophète et ses compagnons entièrement flétrie, je l’ ai défrichée le plus proprement, je l ’ai également rénovée dans toute son originalité et lancé l’ appel suivant : Tout pèlerin qui désire partir peut venir voici la voie réhabilitée :cette voie est celle du pacte d’allègeance » dixit : Cheikh Ahmadou Bamba Ces propos du fondateur du Mouridisme ne laisse aucun doute sur sa mission et la raison fondamentale : la réhabilitation des valeurs culturelles de base de l’islam dans le service du meilleur des envoyés Mohamadou Rassouloul Lah (Paix et salut sur lui). Selon toujours les propos de son fondateur, le Mouridisme est né de « La FOI par le TAWHÎD, la LOI par le FIQ et la VOIE par le TAçAWWUF » et se fixe comme unique objectif la FACE de DIEU, le TRES HAUT le GENEREUX. C’est ainsi que tous ceux qui ont répondit à l’appel son désignés sous le terme de Mouride autrement dit un aspirant à DIEU (Murîdul-l-lâh).
La Nation of Islam américaine: Black Muslims. Fondée à Détroit en 1931, sous le nom de Allah Temple of Islam, par Wallace D. Ward (v.1877-1934), l'association Nation of Islam, réservée aux Noirs, repose à l'origine sur des croyances parfois éloignées de l'islam orthodoxe, même si elle respecte les cinq prières quotidiennes et l'interdiction de consommer du porc ou de l'alcool. Aujourd'hui, cependant, le mouvement qui a pris le nom de World Community of Islam in the West (W.C.I.W.), puis celui de American Muslim Mission (A.M.M.), avant de se décentraliser complètement, est entré dans le sunnisme. En outre, la plupart des restrictions raciales ont été abolies.
Les Ahmadîs :Mirzâ Ghulâm Ahmad (1835-1908), un musulman né à Qâdiyân au Panjâb, fonde la communauté religieuse organisée, l'ahmadiyya. Il fait la paix avec les Anglais et stoppe tout autre prosélytisme en se présentant comme une réapparition du Messie (Jésus pour les chrétiens, Avatâr de Vishnou pour les hindous). À sa mort, ses adeptes élisent un calife et vivent en communauté indépendante. Aujourd'hui encore, très dynamiques, les Ahmadîs sont environ 20 millions présent dans 190 pays, dont la moitié au Pakistan et le reste en Inde, au Nigeria, au Surinam, aux États-Unis, etc. Ils ont été déclarés non musulmans et persécutés en Afghanistan, au Pakistan, et en Arabie saoudite. Le mouvement est très actif de l'humanitaire, surtout en Afrique, en construisant des hôpitaux, cliniques et dispensaires gratuits, mais aussi des écoles et des centres de formation ouverts à tous et gratuits.
Le Tablîgh  Fondé en 1927, en Inde, par Muhammad Ilyas, un érudit musulman. Le Jama'at al-tablîgh est une association cosmopolite dirigée aujourd'hui par des Arabes. Elle se fixe pour objectif de ramener à une pratique stricte de l'islam les musulmans égarés : « l'islam va s'étendre où s'étendent le jour et la nuit, et Dieu ne va pas quitter une maison sans que cette religion n'y entre. » Pacifique et apolitique, ce courant prêcheur s'appuie sur des groupes de missionnaires de nationalités différentes pour faire du porte-à-porte (la al-jawla, la « tournée ») et répandre les idées du tablîgh (la « proclamation »). Les principes en sont fort simples : la profession de foi, la prière, la connaissance de Dieu, l'intention sincère et le respect du musulman. Des voyages de plusieurs jours à plusieurs semaines (khouroudj) sont aussi organisés dans le but de répandre 6-la religion musulmane.Les Frères musulmans
Le groupe des frères musulmans est fondé en 1928 par Hassan el Banna en Égypte. Il est déterminé à lutter contre "l'emprise laïque occidentale" et "l'imitation aveugle du modèle européen" : son but est de passer par la politique pour instaurer un régime fondé sur l'islam dans tout pays où ils seraient implantés.
Lieux saints
La Ka'ba, à La Mecque  : Lieux saints de l'islam.
1La Mecque (Makkah) en Arabie saoudite, abrite la Ka'ba (« le Cube »). Selon la tradition, il est le premier lieu de culte, bâti par Adam (Adam) sur Terre, puis reconstruit par Ibrahim (Abraham). Jusqu'à l'avènement de l'islam, il était dédié au dieu arabe Houbal, qui était vénéré par des rites de circonvolution autour de la pierre noire. Tout musulman se doit d'y faire un pèlerinage au moins une fois dans sa vie s'il en a la capacité physique et financière. 2Médine (Almadinah), est la ville où émigra Mahomet après s'être enfui de La Mecque, est la deuxième ville sainte de l'islam. 3Jérusalem (al-Qods) est la troisième ville sainte. C'est l'endroit vers lequel le prophète Mahomet aurait effectué le voyage nocturne et l'ascension. Le pèlerinage sunnite n'est admis que vers ces trois villes. Les chiites reconnaissent deux autres lieux saints : 4Nadjaf, en Irak et 5Kerbala, lieu du martyre d'Hussein, petit-fils du prophète Mahomet et fils de Ali, troisième imâm, ainsi que ses compagnons, venus à Kerbala pour défendre l'imamât c'est-à-dire la succession par l'imam Ali gendre du prophète et Hussein son fils (Hassan, son frère ainé ayant été tué). Tous les ans, a lieu la commémoration de ce massacre, à Kerbala. Les musulmans d'Éthiopie rajoutent à cette liste une quatrième ville sainte, celle d'Harar.6
7-Relation de l'islam aux autres religions : Relation de l'islam aux autres religions. L'islam reconnaît tous les pères fondateurs du judaïsme (Moïse, David, Salomon) comme des prophètes, sans pour autant s'y limiter, et établit d'une manière générale les prophètes comme moyens pour Dieu de rappeler les hommes vers la foi en Lui et un comportement de droiture. Îsâ (Jésus de Nazareth) est un prophète, dont le retour est attendu à la fin des temps. A son propos, il est écrit dans le Coran que Jésus n'a pas été tué ni crucifié mais qu'il a "été élevé vers Dieu". Il y a une controverse parmi les musulmans quant à l’existence de l'Antéchrist. Ce dernier n’est pas mentionné dans le Coran, mais certains hadiths parlent de lui et du fait que Jésus le combattra et détruira les croix à la fin des temps. L'attitude de l'islam par rapport à ces deux religions antérieures, qu'ils appellent « religions du Livre », consiste à la fois à les respecter, leur reconnaître une certaine vérité, et les considérer comme ayant été corrompues au fil du temps par les passions des hommes (manipulations servant des besoins politiques, injustice, excès, etc.) (sourate 17, 30...). Mahomet, considéré comme le dernier prophète par cette religion, étant appelé à rétablir le message dans sa vérité primordiale, c'est-à-dire telle que définie par Ibrahim (Abraham). L'apostasie dans l'islam vers une autre religion, quelle qu'elle soit, est fermement interdite par l'interprétation majoritaire du Coran.
Relation entre hommes et femmes dans l'islam : Rapport entre hommes et femmes dans l'islam.
Histoire : Histoire de l'islam, Origines de l'islam et Histoire de la conquête musulmane.
L'islam est apparu en Arabie au VIIe siècle sous l'impulsion du prophète Mahomet. Un siècle après sa mort, un empire islamique s'est étendu de l'océan Atlantique dans l'ouest vers l'Asie centrale dans l'est. Celui-ci n'est pas resté unifié longtemps ; le nouveau régime a rapidement fini en guerre civile (voir Fitna) et plus tard affectée par une deuxième Fitna. Ensuite, il y eut des dynasties rivales réclamant le califat, ou la conduite du monde musulman, et beaucoup d’empires islamiques furent gouvernés par un calife incapable d'unifier le monde islamique. En dépit de ce morcellement de l'islam en tant que communauté politique, les empires des califes d'Abbassides, l’empire moghol et les Seldjoukides étaient parmi les plus grands et les plus puissants au monde. Les Arabes produisirent bon nombre de centres islamiques, de scientifiques, d’astronomes, de mathématiciens, médecins et d'illustres philosophes pendant l'âge d'or de l'islam (voir Sciences et techniques islamiques). La technologie s'épanouit ; un investissement soutenu dans les infrastructures, telles que des systèmes d'irrigation et des canaux; et surtout, l'importance de lire le Coran produisirent un niveau relativement élevé de l'instruction parmi la population. Plus tard, aux XVIIIe et XIXe siècles, plusieurs régions islamiques tombèrent sous les puissances impériales européennes. Après la première guerre mondiale, les restes de l'Empire ottoman furent partagés sous forme de protectorats européens. Bien qu'affectée par diverses idéologies, telles que le communisme, pendant une bonne partie du XXe siècle, l'identité islamique et la prépondérance de l'islam sur des questions politiques augmentèrent au cours de la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle. La croissance rapide, les intérêts occidentaux dans des régions islamiques, les conflits internationaux et la globalisation influencèrent l'importance de l'islam dans le moulage du monde du XXIe siècle.
8-Critiques : Critique de l'islam. De nombreux auteurs ont critiqué de façon virulente l'islam (mais également les religions en général). Selon Michel Onfray, par exemple, l'islam est "misogyne", "phallocrate", "intolérant", n'est "pas dans une logique pacifiste", et est parfois "antisémite". Des vues largement partagées par des auteurs anglo-saxons, parmi lesquels l'éthologiste et écrivain britannique Richard Dawkins. Selon lui, l'islam est incompatible avec les avancées récentes de la science, et notamment la théorie de l'évolution. Dawkins a récemment émis le souhait personnel de "populariser l'évolution dans le monde islamique". Cette critique est formellement contredite par le medecin Maurice Bucaille qui affirme dans son livre L'homme d'où vient-il ? : les réponses de la science et des Ecritures saintes que l'evolution est tout à fait compatible avec les récits Coraniques. Pour l'historien Mohamed Talbi, l'évolutionnisme est une vieille tradition dans la pensée musulmane, il cite entre autres Ibn Khaldoun. Le journaliste anglo-américain Christopher Hitchens, est encore plus virulent à l'égard de l'islam et des religions en général : « Violente, irrationnelle, intolérante, alliée au racisme, au tribalisme et au sectarisme, revêtue d'ignorance et hostile à l'investigation libre, dédaigneuse des femmes et coercitive envers les enfants : la religion organisée doit avoir beaucoup sur la conscience. » Au sujet de l'islam, Hitchens soutient que cette religion est sexiste, intolérante, et comprend de nombreuses "sectes guerrières et contradictoires entre elles"; de plus l' "affirmation fondamentale" de l'islam selon laquelle l'islam « ne peut s'améliorer et est définitif », est selon lui "absurde". Cependant, bien des critiques peuvent paraître infondées, comme par exemple l’accusation de racisme, de tribalisme ou d'intolérance ; le Prophète au contraire lors du discours d’adieu avait dit qu'"aucun arabe n’a une supériorité sur un non-Arabe". A un autre moment il dit qu'"il faut obéir à l'autorité légale détenue par même un noir à nez coupé". Aussi, à plusieurs reprises il recommanda "d'assurer à la femme le meilleur traitement". Par exemple, il voulut élever la position de la femme en disant : "Le Paradis se trouve sous les pieds de vos mères". Enfin dans les actes, le Prophète nomma une femme, Umm waraqah bint 'Abdallah b. al-Hârith, imam des hommes et femmes de son quartier à médine à titre exceptionnel.
Pour ce qui est de la tolérance religieuse, citons la lettre du Prophète aux évêques et chrétiens najrânites où ils purent exercer librement leur culte (ils purent en outre prier dans sa mosquée en s'orientant vers l'orient) en l'an 631. Il en fut de même pour les juifs de Médine conformément au verset 256 de la sourate 2 "Point de contrainte en religion
 


Le Front Démocratique Libéral est convaincu que l'ISLAM ne prone pas la violence et l'EXTREMISME. Quiconque se livrerait à des actes de violence à caractère religieux s'engage à ses riques et périles. Il répondra devant la loi conformement à la  vision Républicaine du FDL.
Foi et Humilité pour tous





 

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